Nebaj

« On sait pas trop pourquoi on est là, mais on y est »

Nous partons de très bonne heure en direction du Nord. Pour aller où ? On ne sait pas vraiment, mais on veut avancer. On prend différents bus, en passant par Chichicastenango, connue actuellement pour son marché à touristes dont on s’en fiche, qui finissent par nous mener à Nebaj, un peu le cul du monde. Aucun problème pour trouver une chambre, la ville ne doit héberger que nous comme touristes…

Mon beau sapin
La foule immense de la ville

Peuplée d’indigènes Ixils, la région propose des circuits de découverte à pied. Par contre, trouver un endroit où se renseigner n’est pas évident. Nous finissons dans le seul café plus ou moins touristique ouvert pour nous renseigner sur la possibilité d’aller marcher le jour d’après, 31.12. Par chance, c’est possible et rendez-vous est pris le matin à 9h. Nous finissons notre journée tôt sous 4 couches de couvertures, on est à 2000m et ça caille un peu…

Le lendemain après un petit déjeuner plus que roboratif (3 œufs au plats, des frijoles, des plantain grillées et des tortillas) nous allons au point de rencontre et tombons sur un couple de français, qui semblent aussi perdus que nous dans cette ville très, très authentique.

Notre guide est là et nous nous mettons en route, après être sortis de la ville nous empruntons un chemin qui nous mène à travers la campagne environnante et monte vers la crête. Les paysages nous rappellent de manière frappante ceux du trek entrepris à Hsipaw, au nord du Myanmar, lors de notre tour du monde.

Notre joli chemin
En route

Le soleil est de la partie et nous suons un bon coup avant d’arriver en haut. Nous avons le temps d’en apprendre plus sur le peuple Ixil et le massacre qui a eu lieu en 1981. Puis nous arrivons dans le village de Cocop et poursuivons vers le mémorial. Les habitants sont plutôt timides mais souriants. La gentillesse des Guatémaltèques nous avait déjà frappés et nous sommes vraiment agréablement surpris de l’accueil que ceux-ci nous réservent.

Cocop
Jour de lessive
Le mémorial

Nous redescendons ensuite dans la vallée sur un chemin bien boueux, en croisant moult animaux, chevaux, vaches, dindons etc. Lorsque nous arrivons à la rivière en contrebas, joliment fraîche et transparente, nous profitons d’une pause trempage de jambes. La fin de la promenade sera tout aussi agréable le long du cours d’eau.

A survécu à Noël
La petite rivière sympathique

Nous ne manquons pas de remarquer les femmes en habits traditionnels, jupe rouge et haut brodés multicolores, de loin les plus beaux que nous avons vus jusqu’à présent. La promenade se termine au village suivant et nous prenons un microbus pour revenir à Nebaj, ravis de notre journée.

Porter de l’eau en téléphonant
Costume traditionnel Ixil

Nous quittons le couple de français qui décident ce continuer leur route, pour nous ça sera immersion populaire en ville pour « fêter » la nouvelle année. Bon, il faut dire que le nouvel an se fête plutôt en famille et qu’il ne se passe pas grand chose… Après avoir acheté et englouti un poulet entier grillé au feu de bois, bu quelques bières et trinqué à la vodka, nous nous endormons lamentablement à 21h, pour nous faire réveiller par les feux d’artifices tirés de toute part à minuit ! C’était donc pour ça les stands de pétards à chaque coin de rue… Juste le temps de se souhaiter la bonne année et nous repartons d’un sommeil profond. Le jet-lag fait encore son effet.

Ca va péter!

Le lendemain nous décidons de quitter notre joli trou perdu et partons en quête d’un transport, un jour férié. Chose relativement aisée au final à condition de payer deux fois le prix, et nous voilà dans un microbus en direction de Santa Cruz del Quiche (d’ou nous étions arrivés deux jours plus tôt). Le microbus en question sous dépose à un croisement de route, où deux chiens mendiants et trois sacs en plastique nous tiennent compagnie, tandis que nous espérons trouver une voiture ou n’importe quoi nous menant au prochain village, à la direction opposée de Quiche.

Autostop du 1er janvier

Après une vingtaine de minutes, deux voitures qui ne s’arrêtent pas et une demi pastèque mangée, un tuk-tuk (oui même ici) s’arrête et nous mène à Cunen, tout de même 5km plus loin. De là nous prenons un autre microbus, avec un sympathique ranchero muni de chapeau de cowboy et de dents décorées d’étoiles en or, pour Uspantàn ville où il faudra nous arrêter faute de transports. Eh oui nous sommes quand même le 1er de l’an.

Gare de bus du 1er janvier

A Uspantàn, après avoir avalé un bon dîner, nous tournons en rond pendant une heure pour trouver le propriétaire du seul hôtel qui à l’air presque ouvert. Un peu dépités nous attendons devant l’entrée et finalement une dame arrive et nous donne une chambre, elle s’excuse, c’était l’heure de manger… C’est avec plaisir que nous prenons nos quartiers dans ce bel hôtel avec toit terrasse et soleil. La ville n’ayant en soit rien de particulier tout en étant agréable, nous passons la fin de la journée à nous reposer au soleil.

Toit-terrasse avec vue

C’est finalement le matin suivant que nous partons en direction de Cobàn, afin de rejoindre ensuite les fameux bassins turquoises de Semuc Champey. Enfin, ça c’était notre plan…

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