« Ils sont où les légumes ?!? »
Avis aux personnes ayant un régime alimentaire (volontaire ou non) un peu restrictif, l’Equateur vous donnera du fil à retordre, hormis pour les intolérants au gluten.
Végétariens/liens, diabétiques, régimes sans sel etc : bonne chance !
En effet les repas sont principalement composés de sucres, de protéines animales, de graisses et de sel. Malheureusement l’industrie agro-alimentaire fait des ravages (partout des sodas, des chips, des glaces) et cela se voit sur la population. Mais venons-en aux pats.
Un almuerzo (menu de midi) typique se compose par exemple de soupe (au poulet, à l’avoine, à la banane plantain…), d’une viande (si possible frite ou rôtie ou en ragoût) servie avec du riz et des pommes de terres (frites aussi) et un « jus » de fruit (entendez de l’eau et du sucre mixés avec quelques morceaux de fruits). Avec un peu de chance, de la salade : trois bouts de tomates et un peu d’oignon, voire un peu d’avocat pour les bonnes graisses.

Autant vous dire que ce n’est pas hyper light, pas hyper sain non plus, mais ce n’est pas mauvais ! (Vive le combo sucre, sel, gras) Le seul bémol, peu d’épices, les plats sont généralement bons mais pas relevés. Un filet de citron vert ou une cuillère de sauce piquante remédie à ce petit défaut.
La problématique principale à mon avis reste quand même celle de l’hygiène et de l’eau. L’eau du robinet n’est évidemment pas potable et les recommandations d’usage sont à appliquer (pas de légumes crus, fruits à peler soi-même etc.) Dans la théorie ok, mais dans la pratique quand on mange dans la rue et les marchés, ça ne fonctionne pas.
Certains établissements utilisent de l’eau bouillie, d’autres non, y compris pour les jus de fruits.
Trigger-warning : description et images de viande animale.
Par contre, aucun problème de fraîcheur des aliments, en particuliers la viande et le poisson. Il suffit de voir les marchés, les étals de viande fraîche n’ont pas une seule mouche à l’horizon. Il suffit aussi de se promener dans la campagne, les bêtes sont dans les basses-cours, les animaux transportés vivants et souvent abattus sur place.


Voici quelques exemples de plats que nous avons pu déguster :
Almuerzos – Meriendas :
Décrits plus haut, ce sont les menus typiques et les moins chers (certains pour 1.50 $) du midi respectivement du soir. Tous les plats sont souvent servis avec une sauce orangée un peu piquante, à base de piments, tomates, oignons et coriandre, qui relève agréablement l’ensemble.
Desayuno :
Le petit déjeuner, souvent plusieurs choix, du continental à l’équatorien. En principe des œufs, un jus, du café, de la banane plantain frite, du fromage et du pain. En version touriste, sans la banane mais avec du pain beurre et confiture.

Ceviche :
Plat d’origine péruvienne, le Ceviche s’est exporté et on le consomme beaucoup en Equateur. Plat à base de poisson ou crustacé cru, mariné dans du jus de citron vert, avec oignons et tomates. Très goûteux et rafraîchissant !
Guatita :
Ragoût de tripes de boeuf mhmm servi sur du riz avec une tranche d’avocat. A la réputation de soigner la gueule de bois. On a mangé sans savoir ce que c’était (on l’apprend en rédigeant l’article), mais c’était bon!
Corvina :
Poisson frit servi avec des pommes de terres et du riz, un pur régal hautement calorique !

Seco de chivo, seco de pollo :
Ragoût de chèvre, de poulet. Pas goûté mais sur toutes les cartes !
Fritada :
Porc frit dans sa graisse, servi avec du mote (gros grains de maïs blanc bouillis) et des patates.

Quelques fruits et légumes:
Sur les marchés, une explosion de couleurs ! Des fruits de toutes sortes, délicieux n’attendent que d’être dégustés.

Bananes :
Les bananes en Equateur, il y en a plein de sortes (vraiment beaucoup). Autant vous dire qu’on en trouve à toutes les sauces. La banane plantain, met de base se décline sous toutes les formes : chifles (chips), empanadas de verde (chausson de bananes souvent fourré au fromage), patacones (tranches de plantain aplaties et frites), bolones de verde à ne pas confondre avec bolognese (boulettes de plantain écrasées et frites), tigrillo (purée de plantain).
Les bananes sucrées sont aussi savoureuses que différentes, il y en a de toutes les formes, tailles, couleurs, à vous de choisir sur les marchés. En plus elles ne coûtent presque rien.
Ananas :
Le grand jaune ou le petit blanc. Savoureux, ne donnent pas d’aphtes, jamais plus vous n’achèterez d’ananas en Suisse!
Baies :
Des fraises et… des mûres. Principalement pour les jus, mais aussi pour croquer.
Physallis :
Déjà décortiquées et vendues en sachets de 500 grammes. Ca change de chez nous! Acidulés et rafraîchissants.
Fruit du dragon jaune :
Comme le fruit du dragon mais jaune dehors. Plus sucré que son cousin asiatique.
Agrume pour les jus, incroyablement parfumé. Parfait avec une empanada de verde.
Citrons :
De toutes les tailles et toutes les couleurs. Une préférence pour celui avec la peau verte et la chair orangée, au parfum d’orange.
Tomate d’arbre littéralement traduit, ce fruit oblong couleur tomate en a la saveur mais reste sucré. Très apprécié des équatoriens en jus (beaucoup moins de notre part). A notre goût il faut rajouter beaucoup de sucre et de citron vert pour que ça passe.
Maracuja :
Fruit de la passion jaune, la chair est très acidulée. Parfait pour assaisonner ou en jus.
Canne à sucre :
Le jus se déguste dans certains endroits. A consommer frais et avec du citron vert, sinon un peu écoeurant (à moins d’adorer le très sucré).
Avocat:
Crémeux et réconfortant, jamais dur, jamais noirs, même pas besoin de le transformer en guacamole pour le sublimer.
Légumes :
Carottes, choux, petits pois, oignons, tomates… L’Equateur ne manque pas de légumes. Pourtant souvent absent des plats, ils servent plutôt de condiments. Mieux vaut les préparer soi-même si on se retrouve en manque de verdure ce qui est vite le cas.
Maïs :
De toutes les couleurs, le maïs est omniprésent. Bouilli, soufflé comme snack, en semoule, grillé… A toutes les sauces !
Pommes de terres :
Originaires des Andes à la base, on en retrouve partout, tout le temps, surtout frites.
Quinoa :
On a vu des champs, on en a vu dans des supermarchés, on n’en a jamais eu dans l’assiette (sauf préparé par nos soins).
On pourrait encore vous citer les Salchipapas et les Papipollos, mais franchement c’est exactement ce que le nom indique: saucisse-frites et frites-poulet. Assez dégeu à voir (les saucisses rouges fluo), tout est frit dans la même graisse.
Bref, l’Equateur n’aura pas été la destination culinaire phare de ce tour du monde, pour être gentil.
2 Pingbacks