« Taxi, taxi ? Centro ? Chiclayo ? Lima ? Huaraz ? Taxi, taxi ? ».
Piura
Arrivés très frais à Piura, avec notre premier bus de nuit depuis l’Equateur, vers 7h30, nous avons juste le temps de poser un pied dehors (même pas les deux !) que ça commence déjà : « taxi, taxi ? Centro ? Chiclayo ? Lima ? Huaraz ? taxi, taxi ? »… Amène-nous directement à Cusco, vu que t’y es ! Bref, pas la meilleure manière de débuter notre expérience péruvienne, mais restons zen.
Nous nous rendons donc à pied au centre (à 200m) de la ville de Piura, qui ne présente aucun intérêt selon nous, pour enchaîner directement avec un autre trajet de 3h (qu’est-ce qu’on aime le bus dis-donc !) en direction de Chiclayo, situé sur la côte, plus au sud. En sortant de Piura, on se serait cru en Inde avec du sable et des déchets au bord des routes, ainsi que plein de tuk-tuk (moto-taxis). Entre les deux villes c’est juste le désert, ça change de la verdoyante nature équatorienne!
Chiclayo
Une fois nos sacs déposés dans un hostal, nous nous promenons un peu en ville, qui nous paraît déjà un peu plus « jolie », avec les quelques bâtiments coloniaux du centre. Notre séjour se résumera néanmoins principalement au repos (in love with le lit) et à la dégustation d’un excellent cebiche mixto (comme le ceViche mais là on l’écrit avec B) avec de tout aussi bons chicharrònes mixtos (friture de poisson et fruits de mer), le tout arrosé d’une bonne bière bien fraîche. Ben oui, faut reprendre des forces après toutes ces heures de bus !

Trujillo

Le jour suivant, après un autre trajet en bus de trois heures le long de la côte désertique, nous nous installons pendant quelques jours dans cette charmante ville coloniale (qui a même une rue piétonne !). Après avoir flâné sur la plaza de Armas (la fameuse place carrée qu’il y a dans toutes les villes) et dans les rues aux alentours, nous découvrons une belle cour intérieure pour nous attarder autour de notre premier Pisco Sour (suivi d’un Maracuja Sour). Trop bons ! C’est tout joyeux et pompettes (il nous en faut peu désormais) qu’on retrouve notre Hostal.


Huaca de la Luna et Huaca del Sol

Facilement visitable depuis Trujillo, ce complexe découvert en 1991 seulement, abrite les ruines de la capitale du peuple Mochica (200 av. J.C. à 850), ainsi qu’un superbe musée adjacent qui expose des splendides poteries en forme de canard ! retrouvées sur le site (on n’est pas très « musée », mais celui-ci fait clairement exception).

Ayant été érigées en briques d’adobe, le temps et la pluie ont bien dégradé les temples (ça ressemble à un tas de briques recouvert de sable). Du coup, uniquement la Huaca de la Luna, le plus petit des deux, peut être visité, accompagné d’un guide inclus dans le prix de l’entrée. Ce temple se compose de différents niveaux, édifiés chacun par une autre génération en remplissant le précédent avec des briques et en construisant le nouveau, plus grand, en dessus. Les archéologues ont découvert, et découvrent chaque année, de très belles frises polychromes ainsi que des représentations diverses et des poteries exposées ensuite dans le musée.

Nous avons également vu des chiens péruviens sans poils berk (biringos), plus connus pour leur température corporelle très élevée (env. 40°C) que par leur beauté (pas pris en photo par respect pour l’appareil).
Chan Chan
Nouvelle journée, nouvelle visite. Cette fois-ci, la plus vaste cité en adobe de la planète, construite par le peuple Chimú (entre les Mochica et les Incas), nommée Chan Chan.

Nous avons fait, sans guide, la visite du palais Tschudi, la seule partie restaurée de ce complexe gigantesque qui est pour le reste malheureusement fortement dégradé (saleté de biques d’adobe). Cette construction est différente par rapport aux temples Mochica, les bas-reliefs colorés faisant place à des reliefs géométriques et à un bestiaire retraçant la culture Chimú.

Huanchaco
Suite à la visite de Chan-Chan, nous prenons la direction de la plage et l’océan pour un après-midi farniente avant le prochain bus de nuit. Huanchaco est une petite station balnéaire prisée des surfeurs (au vu des vagues, on comprend bien). Si la plage de sable gris, n’est pas vraiment paradisiaque, nous profitons tout de même tremper les pieds et observer les surfeurs débutants se casser la figure.

Le soir même, nous prenons avec joie et bonheur notre deuxième bus de nuit qui nous amène à notre prochaine étape, Huaraz et le cordillères.
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