« Ils font des happy hours pour les huîtres ! »
Nous arrivons donc à Melbourne, que nous avions traversée deux jours plus tôt, avant de faire la Great Ocean Road. Le trafic est dense mais nous avons juste assez d’avance pour poser nos sac à l’hôtel et nous doucher il était temps avant de rendre notre Hyundai à l’aéroport, car c’était moins cher de la rendre là-bas plutôt qu’en ville. Ensuite il faut prendre un bus et un train pour revenir en ville, en achetant, devinez quoi, une de ces fameuse carte de transports publics (Myki Card). L’arnaque car celle-ci coûte 6 AU$, alors qu’à Sydney elle état gratuite…
Après s’être trompé de direction avec le train, nous arrivons enfin au centre-ville, le jour décline déjà et c’est bien animé ! Nous flânons dans les rues proches de la cathédrale et l’atmosphère nous semble déjà un peu plus stressée qu’à Sydney. Nous sommes dans une grande ville et ça se ressent !

Nous reprenons ensuite le tram pour South Yarra, le quartier où nous logeons dans un budget hôtel de grande qualité où nous avons le petit-déjeuner inclus (avec des portions de Vegimite, le Cenovis australien que nous adorons), grosse économie pour nous ! Nous sommes prêts et le ventre plein le lendemain pour partir à l’assaut de la ville, si possible à pied. Nous traversons notre quartier plein de charme, de restaurants et de cafés en direction du jardin botanique comme d’habitude.


Comme toujours, nous adorons ! C’est paisible, les cactus fleurissent, les oiseaux chantent et nous apercevons le centre au loin. Nous longeons la rivière Yarra dans le quartier de South Wharf. La promenade piétonne est plaisante et les bars et restaurants se succèdent, c’est là qu’il faudra revenir pour l’apéro !





Nous prenons ensuite la direction de Chinatown, à la recherche du bon plan pour le dîner. Le food court ne nous tente pas et nous mangeons dans une petite échoppe. Puis nous prenons la direction du Queen Victoria Market. Et là, heureusement qu’on avait le ventre plein. Des étals de fruits et légumes, de poissons, fruits de mer, viande, charcuterie, fromage, vin, olives… Nous bavons nous émerveillons devant tous ces beaux produits en imaginant comment les cuisiner. Finalement on trouvera trois barquettes de fraises pour 2AU$, ce qui est bien aussi.



Un petit tour par le coin des fleurs avant d’aller se perdre dans les petites ruelles du centre où la vie bouillonne, entre les échoppes fumantes et les vendeurs de bijoux anciens. L’heure de la happy hour l’apéro a sonné et nous repartons vers South Wharf. C’est vendredi et les terrasses sont bien remplies… Comme nous sommes le 11 novembre, nous décidons de fêter nos six mois de voyage : ça sera vin mousseux et huîtres !





Le lendemain, nous démarrons tranquillement la journée, la tête un peu embuée, en longeant la rivière do côté centres sportifs (dont la Rod Laver Arena, pour les fans de tennis) observant les équipes d’aviron s’entraîner.


Marchant sans but précis, nous retraversons Chinatown et suivons un itinéraire proposé par l’office du tourisme, alternant lèche-vitrine et sushi rolls. Claudio se rend même chez le barbier qui fait un super boulot et transforme le tourdumondiste en bobo à la mode, pour la plus grande fierté de Melanie. Après un passage dans un magasin de vêtement bon marché afin de renouveler quelques t-shirts, nous estimons avoir suffisamment traîné dans le centre, nous rebroussons chemin vers l’hôtel afin de préparer nos affaires pour le départ du lendemain. Maintenant que nous n’avons plus de véhicule et que nous partons pour l’Asie, il nous faut finir nos provisions et nous délester de quelques affaires désormais inutiles, surtout qu’il faut faire de la place pour les trois nouveaux t-shirts et shorts. Une heure plus tard, l’affaire est dans le sac et nous avons mis de côté des «vieux» habits, échantillons de savon et provision à donner à un sans-abri le lendemain.
Comme nous n’allons pas partir sans remanger des Eggs Benedict, nous faisons presque l’impasse sur le petit déjeuner offert (en chipant quelques échantillons de Vegemite, ne sait-on jamais) et en allant déjeuner une rue plus loin. Magnifiques assiettes remplies à ras-bord de succulentes choses, nous avons de la peine à finir…
Il est temps pour nous de prendre le train en direction de l’aéroport. Nous faisons une halte à la gare centrale et Melanie sort avec les affaires à donner pour trouver quelqu’un qui en a besoin (ils sont légion autour de la gare).
« Ce sera un gars dans la trentaine, en train de lire un comic à moitié déchiré. On se salue, on se serre la main, il a la paume chaude et douce et il s’appelle Luc. Ses yeux verts me questionnent et je lui dis qu’on voyage et qu’on a plus besoin de ces affaires, elles sont pour lui. Je lui souhaite bonne chance aussi pour les fêtes, ça ne doit pas être facile. Il me remercie, il a l’air content que je lui parle, il va prier pour nous. On se dit au revoir et je repars vers la gare, avec un sentiment étrange. Quand j’explique à Claudio que j’ai donné le sac à Luc, on se regarde, les larmes aux yeux. Ce gars a notre âge… La vie est différente pour chacun, pourtant il ne tient qu’à nous de redonner un peu d’humanité à cette terre. »

Lorsque nous arrivons à l’aéroport, nous avons juste le temps de faire le check-in. Dans quelques heures nous serons en Asie, changement radical d’ambiance et de climat. Nous ne réalisons pas encore tout à fait et profitons du spectacle magique que le ciel et l’océan nous offrent…
< article précédent article suivant >
2 Pingbacks