« Des légumes ! »
Sagada
L’arrivée dans ce village de montagne, niché au milieu de pins, se fait sous une pluie torrentielle qui nous aura accompagnée pendant tout le trajet depuis Banaue. Vu que nous n’avions rien réservé, Melanie part à la recherche d’une chambre convenable dans notre budget, alors que Claudio monte la garde des sacs au sec. En revenant, elle dit toute souriante « C’est un peu plus cher que prévu, mais je suis sûre que t’aimeras ! ». Et en effet c’est exactement ce qui nous faut après les derniers logements : un mini-chalet en bois avec lits en mezzanine et vue sur les pins ! On pourrait presque se croire au Canada ou en Suisse.

La pluie ayant cessé, nous descendons la seule route du village pour découvrir un excellent restaurant proposant des produits frais, tels des légumes à la sauce au yoghourt maison, des bonnes pâtes où des cookies préparés sur place. De plus, en remontant, nous découvrons plusieurs petits shops proposant des tartes au citron, du miel et même des myrtilles cueillies dans les environs. Ça change de ce que nous avions vu jusqu’à présent et nous sommes directement conquis par l’atmosphère de Sagada.




Le lendemain il fait beau et nous en profitons pour nous promener dans la forêt et à travers les rizières par des petits chemins, en découvrant les fameux hanging coffins, des cercueils suspendus à la falaise ou à l’entrée de la Lumiang Burial Cave (oui, c’est étrange…).



Nous retrouverons d’ailleurs une nouvelle fois Charline et Alex, avec lesquels nous partagerons quelques repas et bières, en plus d’entreprendre l’activité phare de Sagada, à savoir la cave connection, consistant à relier la Lumiang Burial Cave à la Sumaguing Cave. Melanie devant rester au lit à cause d’une bonne fièvre, ça sera à trois plus le guide (en tongs, mais avec une lampe à l’huile) que nous débuterons l’aventure. Et ça commence fort, avec des passages dans lesquels nous n’aurions jamais pensé pouvoir nous glisser (enfin, Alex et Claudio). C’est très acrobatique, mais superbe ! On descend, on grimpe, on glisse et on avance gentiment dans l’eau jusqu’au genoux. Le tout couronné de la bonne humeur de tous. Après trois heures, voilà la sortie. Il est temps de s’installer sur une belle terrasse pour faire santé et de réaliser qu’une activité pareille pour ce prix (Fr. 8.-/pers.) on ne la trouve nulle part ailleurs. Certes, les mesures de sécurité n’étaient pas vraiment présentes (ok, il y en avait pas du tout), mais nous dirons que ça rendait l’expérience plus authentique.





C’est après quelques jours relax que nous décidons de quitter la montagne, afin de passer les derniers jours aux Philippines avec un peu de chaleur et de plage.

Urbiztondo
Le trajet en bus se fait à travers des magnifiques paysages, jusqu’à l’arrivée à Baguio, (probablement la ville avec l’ambiance la plus pesante du pays après Manille).

Après les au-revoir avec les Charlexs, que nous reverrons sûrement en Suisse, nous enchaînons avec un autre bus jusqu’à la petit bourgade de Urbiztondo, près de San Juan, La Union. Pourquoi ici ? Nous voulons nous essayer au surf au moins une fois pendant ce tour du monde et l’endroit est connu pour ça. En fait, il n’y a pas autre chose à faire, il n’y a que des écoles de surf et quelques pensions et restaurants-bars le long de la plage.


L’accueil de l’hôtel que nous avons réservé à l’avance compte parmi les plus misérables de tout le tour du monde ! Style, avant de dire bonjour le type désagréable avait déjà dit l’heure du check-out, le petit déjeuner (immonde, soit dit en passant) était servi uniquement de 6h à 7h et le Wifi compris dans le prix était en fait en supplément… Nous changeons donc rapidement d’endroit et trouvons une jolie petite chambre louée par un couple de femmes très sympathiques dans leur maison, avec vue sur la mer.

Maintenant que nous nous sentons bien il est temps de prendre un cours de surf. Rendez-vous à 7h30 pour une heure dans des vagues pas trop hautes. Et hop, nous arrivons les deux à rester debout dès la première tentative, trop beau ! Ca doit être les résidus du Costa Rica (Claudio) et de l’Australie (Melanie) qui refont surface. Epuisés mais heureux, nous passerons le reste de la journée à contempler les « vrais » depuis une terrasse. Pour notre bonheur, nous découvrons d’ailleurs un restaurant grec excellent, dans lequel nous retournons à plusieurs reprises : la féta, le café glacé et les calamars grillés sont en effets très convaincants…

Suite à un autre jour off (nous nous étions bien levés tôt pour refaire du surf, mais les vagues étaient énormes…), nous réessayons le surf le jour d’après, sans grand succès. La mer est trop agitée et nous ne faisons que de nous ramasser pendant 45 minutes, après lesquelles nous abandonnons l’opération.

Nous passons encore la soirée avec nos hôtes, en finissant notre bouteille de rhum sirotant un drink et en contemplant une dernière fois la plage, avant de prendre un bus durant huit heures le lendemain pour retourner à notre adorée Manille et son hôtel près de l’aéroport. Car oui, les Philippines c’est terminé. Et nous ne sommes pas vraiment tristes de partir, surtout en connaissant la prochaine destination !
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