La Paz et environs

« On repart dans une heure, OK pour vous? »

Après nos périples péruviens, nous sommes repartis de Cusco en bus de nuit (je vous le donne en mille) en direction de La Paz, ou nous devions retrouver deux compatriotes le jour suivant. Le trajet, sans histoires, nous fait longer le bord du lac Titicaca où nous avons pu assister au lever du soleil, pas mal le réveil !

Arrivés à la douane, l’attente est interminable par un froid mordant. Finalement nous passons sans encombres après deux heures de queue tout de même ! Il faut dire que des petits malins remplissent les formulaires de personnes qui les paient et les font passer directement au milieu de la queue. Autant dire que ce petit manège est particulièrement exaspérant, mais nous verrons plus tard que les Boliviens ne sont pas vraiment fan de devoir faire la queue. Au moins nous avons appris que faire la queue se dit « hacer la cola »…

La Paz

L’arrivée à La Paz est très impressionnante (selon Claudio car Mélanie dort évidemment), l’Altiplano à 4000m se creuse soudain en une vallée et la ville est telle un flot de maison en briques coulant vers l’intérieur.

Les pauvres en haut, les riches en bas
Les pauvres en haut, les riches en bas

Particularité qui vaut le coup d’œil, trois lignes de téléphériques (oui oui !) desservent des parties de la ville. Nous sentons que nous arrivons dans une cité beaucoup plus intéressante urbanistiquement que toutes celles déjà visité auparavant, et cela nous plaît beaucoup !

Skilift! Ah non...
Skilift! Ah non…

Pour accueillir dignement Gionata (Gion) et Massimo (Mamo) qui arriveront le lendemain, nous avons loué un appartement dans une tour, dans le quartier des ambassades. Bon, hors budget pour nous, mais sincèrement ça en valait sacrément la peine ! Bel appartement au 8ème étage avec baies vitrées (visiblement le double vitrage n’est pas la norme) donnant sur la ville, salon, chambres, cuisine : le rêve !

Salon avec vue
Salon avec vue

Nous en profitons pour aller faire quelques courses au supermarché du coin pour le lendemain (on a tellement plus l’habitude qu’on dirait de vrais gamins à la foire) et nous nous préparons un vrai souper. Œuf mollet sur lit d’épinard et spaghetti carbonara, le tout arrosé de champagne et vin rouge. Ben oui, c’est pas tous les jours qu’on fête nos quatre ans !

Le lendemain nous allons chercher Gion à l’aéroport, avec ballons svp ! Le challenge va être de le maintenir éveillé jusqu’au soir, histoire de le mettre dans le bon rythme ! Un petit déjeuner et un déballage de cadeaux (nous y reviendrons) plus tard, nous partons en direction de l’ambassade de la Suisse pour refaire nos passeports la photographier vu que c’est un architecte connu qui l’a construite. Arrivés devant nous commençons par la prendre en photo avant que le gardien nous dise d’arrêter tout de suite. C’est alors que nous expliquons que nous sommes suisses et architectes de surcroit, et que nous désirons visiter. Le garde se radoucit alors et nous montre la sonnette en nous disant qu’il faut demander. Et voilà comment quinze minutes plus tard, nous sommes accueillis pour la visite des parties communes de l’ambassade ! #onlyinswitzerland

Un bout d'ambassade
Un bout d’ambassade

Ensuite nous prenons le téléférique pour revenir dans le quartier et nous retrouvons Mamo qui nous attendait (depuis un moment c’est vrai) sur les marches de l’immeuble… Bon ça fait déjà quelques mois qu’il voyage en Amérique du Sud donc il a l’habitude d’attendre (pardon copain ^^).
Venons-en aux fameux cadeaux ! Gion, dans sa bonté, a ramené des présents typiquement suisses que nos amis Mel et Jorge ont achetés pour nous. Fondue, saucissons, fromages, chocolat… Le rêve ! Le soir même nous improvisons un réchaud et mangeons notre première fondue depuis 3 mois, bonheur !

Bon, c'est pas la fondue, mais le brunch de bienvenue pour Gion !
Bon, c’est pas la fondue, mais le brunch de bienvenue pour Gion !

Il nous faut bien prendre quelques forces car le lendemain nous avons prévu de faire un peu de VTT !

La Route de la mort

Rien que le nom donne envie, non ? Après avoir parcouru quelques agences la veille, nous nous retrouvons devant l’Hotel Ritz (bein oui, ils ne venaient pas nous chercher à l’appartement quand même !) à 7h45 avec un minibus chargé de nos vélos. Seulement un jeune brésilien complétait notre groupe durant la journée. Ah, et le guide naturellement. Pas mister sympathie, mais on le comprend, il fait ça presque tous les jours…

Joli lac près du départ
Joli lac près du départ

C’est 1h plus tard, à 4700m d’altitude et après s’être équipés comme il se doit, que débute notre descente sur une route goudronnée. L’idéal pour se familiariser avec nos beaux vélos tous neufs usés. Une vingtaine de kilomètres et quelques pauses photos plus tard, il est déjà temps d’un en-cas (à ne pas confondre avec la civilisation) et de remettre les bicyclettes sur le toit du fourgon (eh oui, ça montait un peu), avant de s’attaquer à l’attrait principal de la journée : el camino de la muerte !

Ouéééééé !
Ouéééééé !

Cette dernière, piste pas très large avec la falaise d’un coté et le précipice de l’autre, était le seul chemin carrossable jusqu’en 2007, quand une nouvelle route est venue la remplacer. Et on comprend pourquoi : l’ancien tracé faisait beaucoup de morts chaque année (env. 300, soit presque un par jour !) en raison des croisements hasardeux de camions, bus et autres qui terminaient leur course en bas du ravin !

Le passage délicat pour les bus
Le passage délicat pour les bus

L’ancienne route est toujours ouverte à la circulation, mais est désormais empruntée presque uniquement par les tours VTT et quelques randonneurs. Ce qui est resté est le sens de conduite : on roulait en effet à gauche pour mieux voir le début du précipice depuis la place du conducteur en cas de croisement ! Bref, de quoi faire peur avant de s’aventurer.

Ouééééé x1000 !
Ouééééé x1000 !

Pour notre part, ce fut surtout une partie de plaisir d’avaler ce tronçon de 30 km, avec la végétation et la température qui changeait plus en se rapprochait du but à 1200m d’altitude (soit 3500m de dénivelé au total !). Une petite grande bière, un saut dans la piscine et un repas-buffet plus tard (le guide nous donnait 1h pour tout ça, mais on a « négocié » à 1h30), il était temps de retourner vers La Paz, ou nous nous sommes couchés fatigués mais heureux d’avoir survécu à la route de la mort.

Devinez qui c'est !
Devinez qui c’est !

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