« Berhati hati di ruang platform »
Heureux, il faut le dire, de quitter les Philippines, nous atterrissons à Singapour, ville que nous rêvons tous deux de visiter depuis des années déjà! Notre séjour aura une saveur particulière du fait que nous avons décidé de nous faire plaisir sans trop compter. Car Singapour est une ville onéreuse pour nous backpackers. Si dormir en dortoir n’a jamais été trop notre truc (on se fait vieux), il est carrément exclu de payer 30 CHF pour un lit dans une chambre de huit personnes ! Autant se payer un bel hôtel avec buffet de petit déjeuner et piscine, on en aura au moins pour notre argent!



Nous prenons nos quartiers près de Little India et partons à la découverte de la ville, non sans être passé avant au bureau chinois des visas afin de déposer notre dossier pour obtenir notre précieux sésame avant d’aller en Chine. C’est un peu le dernier moment !

Marina Bay
L’hôtel récent Marina Bay Sands fait partie du paysage singapourien. L’immeuble gigantesque ressemble à une coque de navire posée sur trois tours. En haut, dans la coque, une piscine énorme pour les résidents. Même si nous avions songé, l’espace d’un petit instant, de dormir là-bas, nous avons vite déchanté vis-à-vis du prix ! Ce projet de grande envergure est d’ailleurs plus une prouesse d’ingénierie que d’architecture à notre avis… En sous-sol, on trouve des magasins pour faire du shopping bien évidemment, comme dans toute la ville. Derrière l’hôtel se trouve le parc aux faux arbres de métal, nommé Gardens by the Bay. Si on poursuit, on arrive sur une passerelle qui passe près du Art and Science Museum, sorte de nénuphar stylisé sur l’étang qu’est la baie. On voit également la grande roue et plus loin on passe près du Theatre on the Bay, sorte de durian amélioré l’odeur en moins. Mais attardons nous un peu dans le parc.







Gardens by the bay
Ce lieu pourrait rappeler un jardin crée pour une exposition nationale. Tout y est taillé au ciseau, pas une feuille par terre, les plantes sont jolies et bien arrangées… Les stars sont les arbres en métal, que lesquelles poussent des plantes grimpantes et entre lesquels on peut se promener via des passerelles (payantes). Deux serres (payantes également) en forme de dômes ovoïdes abritent cascades et fleurs, ainsi qu’un restaurant. Rien ne dépasse, le calme est trop calme pour être honnête, bienvenue à Singapour ! Nous commençons à entrevoir l’ambiance de la ville, un côté aseptisé et maîtrisé encore vu nulle part ailleurs… Mais pour nous, tout de même terriblement fascinant! Nous nous promenons tranquillement au milieu des plantes et des sculptures en sirotant un iced coffee. En continuant vers l’est on tombe sur le barrage avec vue sur la skyline de Singapour, un endroit certainement animé le week-end ou lorsque le soleil se couche. En voyant tous ces éléments improbables ensemble, on se rend bien compte de l’unicité de cette ville !


Chinatown
Après toute cette « modernité », nous décidons de découvrir un quartier plus ancien, Chinatown. Il s’agit d’un joli ensemble de maisons coloniales colorées et impeccablement entretenues, comme tout le reste, et nous y trouvons, outres les stands de chinoiseries souvenirs typiques, de quoi nous sustenter à bon marché. L’ambiance est décontractée mais tout de même assez touristique. Un peu de street art vient égayer certains murs, c’est fort sympathique ! Par contre vraiment aucun point commun avec les autres chinatowns que nous avons connus, trop calme, trop propre…


Little india
A deux pas de notre hôtel, nous avons traversé ce quartier, également colonial, et y avons mangé quelquefois. Si l’ambiance indienne se réveille à la tombée du jour, cela reste une ambiance très tranquille… Par contre, la nourriture est probablement la moins chère de toute la ville et les spécialités indiennes sont succulentes ! En rentrant de nos balades, nous nous sommes arrêtés plusieurs fois dans une petite échoppe pour y siroter un Chai bien sucré. C’est aussi là qu’on pourra acheter les bières les moins chères et même les boire sur un banc avec le regard complice du vendeur. A savoir, l’alcool est très cher à Singapour !

Sentosa
Un soir, nous nous y sommes rendus sur Sentosa pour un souper en amoureux, offert par la maman à Melanie. Cette île, au sud de la ville, est reliée à Singapour par une promenade. Notre impression? Le summum du fake joli, on se croirait dans un parc d’attraction, ce qui est un peu le cas. De nombreuses familles viennent le week-end et le soir se promener et passer un moment sur Sentosa pourvue de maintes attractions dont des studios Universal et des plages. Le souper était par contre à la hauteur de toutes nos espérances et, avec un verre (de vin, attention !) dans le nez, tous les éclairages colorés le soir le long de la jetée étaient carrément jolis.


Zoo de Singapour
Le lendemain, c’est plus motivés que jamais que nous nous dirigeons au nord. Il paraît que ça soit un incontournable, donc pourquoi passer à coté ? Bon, c’est loin de tout, mais le jeu en vaut la chandelle ! Le zoo très bien fait, mise tout sur la sensibilisation à l’écologie et à la conservation des espèces menacées en informant le public qui le visite. Les enclos sont immenses et sans grilles, la majorité ayant un système naturel pour que les animaux ne s’enfuient pas, fossé, rivière etc. Le seul souci était le temps, alternance d’orages avec pluie diluvienne (du coup nous avons parcouru la moitié du zoo pieds nus) et périodes d’accalmies. C’est sûr, certains animaux n’aiment pas la pluie non plus… La visite aura néanmoins été très agréable et une fois sortis, nous avons enchaîné avec le River Safari, une autre attraction retraçant les particularités des huit fleuves les plus grands de la planète. Mais, comment dire, cela sonne mieux de ce que c’est en réalité. C’est donc après une journée bien intense que nous rentrons à l’hotel, contents d’avoir découvert le Zoo.







Ridge walk
Pour se dégourdir un peu les jambes, il est possible d’emprunter plusieurs sentiers pédestres à Singapour, dont le fameux Ridge Walk. On se retrouve dans la jungle, sur des passerelles, entre ville et nature et ce côté est vraiment super ! Evidemment nous avons choisi la journée la plus chaude et la plus ensoleillée pour nous balader, mais passons… Nous avons débuté à Vivo City, conçu par l’architecte Toyo Ito, pour nous diriger à l’ouest en traversant le Mount Faber Park et en empruntant les passerelles Henderson Waves. La balade s’étend sur une dizaine de kilomètres et est très agréables ! Nous nous sommes arrêtés avant la fin pour visiter un complexe immobilier qui ne nous laisse pas de marbre : the Interlace.



The interlace – OMA / Ole Scheeren
Un peu d’architecture (c’est rare dans nos articles !). De l’extérieur, on voit des immeubles littéralement posés les uns sur les autres. Voilà qui change de la barre de logement horizontale, là on a pris les barres et on les a empilées ! Au final, sur une parcelle qui est tout de même assez grande, on ne trouve pas moins de 31 immeubles de 6 étages, soit 1040 appartements ! Comme nous sommes curieux nous voulions voir comment les espaces extérieurs s’articulent autour de ces boîtes superposées. Nous entrons dans le complexe en signant le registre près du garde car évidemment l’enceinte est fermée au public ! Eh bien, il s’agit d’une petite ville, avec circulations piétonnes, espaces verts partout, programme commun (piscine, fitness, terrains de tennis, salles de groupe, magasins, zones barbecue, etc.) groupé sur les rez-de-chaussée. Sur les places entre les immeubles, des aménagements thématiques tel que jardin de l’eau, place de jeux, labyrinthe végétal. Les espaces des toitures sont eux aussi aménagés en jardins, mais malheureusement nous n’avons pas pu monter dans les étages ni visiter d’appartement. La privacité des appartements est bien gérée car il n’y a pas de vis à vis. Tout est bien conçu, depuis les espaces communs au sol, on ne ressent pas la masse des immeubles, il y a toujours de la lumière et du soleil ainsi que de l’air qui passe cette immense structure perméable. Nous avons été séduits par ce projet global d’habitation, un village dans la ville où on a réduit les infrastructures pour se rapprocher de l’échelle humaine, dans un quartier bordé de grandes routes et autres immeubles impersonnels. Les détails sont franchement bien pensés et on comprend assez vite que le projet a été développé sur la base d’un quadrillage hexagonal. On s’imaginerait bien y habiter, d’ailleurs !





Conclusion
Singapour, ville de superlatifs… Elle nous a fait penser à une espèce d’utopie : tout est beau, propre et bien rangé. C’est également un paradis des gourmets, avec des food courts et leurs échoppes dans chaque quartier. On y trouve de tout et tout est très bon !


Une ville habitée par de jeunes gens cosmopolites, un centre d’affaires, une fourmilière géante extrêmement bien organisée. Nous nous sommes plus à Singapour, mais nous ne sommes pas restés assez longtemps pour gratter le vernis de surface et découvrir la couche moins reluisante. Si nous n’avons pas vus de mendiants, nous avons tout de même remarqués les personnes âgées travaillant dans les fast-foods… Singapour ne permettrait-elle pas de mériter sa retraite ? La ville permet aussi un anonymat puissant, dans le métro, tout le monde est rivé sur son smartphone… Ce qui nous interpelle ici est pourtant le cas chez nous également, mais nous commençons à le percevoir différemment. Serait-ce les prémices d’un changement ?
CHOUETTE SINGAPOUR non? Meme plus propre en ordre que la suisse😄😆😲 Un peu trop a mon gout !!! JE VOUS AIMENT MES ENFANTS CHERIS 😙Maman Evelyne6^
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