Beijing

 « Comment on écrit tripes en chinois ? »

Nous atterrissons de très bon matin dans la capitale chinoise, après un vol Air Asia de nuit fort peu confortable. Le passage de la douane est rapide et efficace comme peu souvent. Il y a même un bouton pour noter l’officier de douane selon sa performance du jour, ici on file droit, si tu bosses mal on le saura tout de suite.

L’arrivée dans le hall désert et l’attente du premier train pour la capitale nous fera comprendre une chose : quand tu commandes un café, tu reçois un lait chaud, ça fait chier. Après les sueurs singapouriennes, le lait chaud est presque bien passé car il fait 5 degrés dehors et le hall de l’aéroport est glacial.

Lorsque nous arrivons à notre guesthouse via le métro, fort simple à utiliser, nous nous offrons un vrai café et un bon déjeuner ! Une douche plus tard nous voici, battant le pavé pékinois à la découverte de la ville, certes, mais aussi d’une nouvelle culture.

Métro à 6h du matin
Vers 8h il y a du monde

Le parc olympique et les yogurts

Vous devinez ce qui nous a attiré ici ? Evidemment le fameux stade nid d’oiseau des architectes Herzog et De Meuron ainsi que la piscine olympique des architectes PTW et Arup. Le site, aujourd’hui pratiquement vide, accueille des touristes et c’est à peu près tout… Le soleil brille dans un ciel bleu sans nuages (le smog pékinois est-il un mythe ?) et nous apprécions la douceur de l’air, il est tout de même difficile de quitter le climat tropical. Les deux édifices tiennent leurs promesses, depuis l’extérieur en tout cas, et sont très photogéniques. Autant que nous apparemment car nous commençons à être la cible de chinois armés de leurs smartphones. La balade est plaisante et nous découvrons une des spécialité pékinoise : le canard yoghourt ! Des tables remplies de pots en verre avec une paille qui dépasse, voilà qui a attiré notre curiosité. Pourquoi tant de bocaux ? Voilà que nous achetons une de ces pot et quel délice, un yogourt doux et crémeux à boire sur place avant d’abandonner le bocal en verre qui sera recyclé. Une merveille !

El Nido 2
Blup
Détail
Mini nid
Yogurt power

Les Hutongs et la bière artisanale

Notre route se poursuit dans les Hutongs, c’est quoiiii ? Les Hutongs sont les vieux quartiers de Pékin, caractérisés par leurs maisons à un étage, souvent à cour carrées. Ce sont des dédales où il fait bon se perdre et voir la vie locale. Complètement hors du temps, on trouve dans ces quartiers une sérénité toute chinoise, avec les pigeons s’envolant des pigeonniers et les personnes âgées jouant au mah-jong, aux échecs ou aux cartes sur des tables de fortunes dans la rue. Il y a bien sûr des Hutongs touristiques avec leurs lots de boutiques et restaurants, mais nous préférons les endroits moins prisés. Au détour d’une rue nous découvrons une brasserie artisanale, avec terrasse dans la cour et bar invitant à s’en jeter une s’attarder. La Pale Ale et la Pilsner avaient de bons arguments et nous sommes revenus deux jours plus tard goûter à d’autres saveurs…

Ruelle de Hutong vide…
Tour dont j’ai oublié le nom
Hutong touristique
Hutong près d’un lac

La cité interdite et le suisse-allemand

Qui dit Beijing, dit cité interdite. Un must do quoi. Mais, un must do de très haut vol et le visiteur aurait tort de ne pas s’y rendre. Déjà le prix d’entrée est correct, car, on le verra plus tard, tout se paie en Chine, la moindre visite pourrie est un prétexte pour se faire racketter. Donc nous faisons la queue pour nous rendre sur la place Tienanmen où se situe l’entrée. On ne rigole pas avec la sécurité, les sacs passent aux rayons x et chaque personne est tenue de présenter une pièce d’identité avant d’être fouillée. Ceci dit, quand tu prends le métro, c’est pareil… Bon la place Tienanmen est immense et bordée d’immeubles à caractère communiste. C’est une immense place vide et surveillée, rien qui ne nous a marqué. Ou peut-être le portrait moche de Mao à l’entrée de la cité interdite. Bref…

Quelques groupes de visiteurs chinois

La visite de la cité nous prend trois bonnes heures, voir plus, et sincèrement c’est très beau ! Peu de gens en comparaison de ce que nous nous attendions avec un beau soleil pour faire ressortir les couleurs des bâtiments. L’exposition de céramiques vaut le détour, rien que pour apprécier le calme des cours vides de cette aile de la cité. Nous payons le supplément pour le mur aux 9 dragons et nous retrouvons une fois de plus presque seuls entre les bâtiments.

L’aile des céramiques
Le tabouret-tigre en céramique
Ca va il y a pas trop de monde
Un des neuf dragons
Toits et pins, le duo gagnant
On se bouscule, ma parole!
Plus il y a de bébêtes, plus le bâtiment est important

A la sortie nous décidons de monter sur la colline du Jingshan Park, c’est évidemment payant, pour apprécier la vue et l’étendue de la cité interdite. Le coup d’œil est sympa mais le coup du chinois qui apprend le suisse allemand pour le fun est mémorable ! Il faut imaginer un gars qui s’approche de nous et nous lance la phrase magique (« Where are you from ? ») et qui a l’air ravi quand on dit qu’on est suisses. Il continue en suisse allemand, avec un fort accent chinois, certes, et nous raconte qu’il a choisi d’apprendre cette langue parce que peu de gens la parlent (alors qu’il n’a aucun rapport avec notre Pays !). Comment il fait ? Il regarde des vidéos sur Youtube et des émissions de télévision suisse allemande. Cette histoire si on avait voulu l’inventer, on n’aurait pas pu…

Jolie vue

CCTV et les lunettes

CCTV c’est la télévision de propagande nationale chinoise et l’immeuble est bien connu de nous architectes. C’est en effet OMA, souvenez-vous l’Interlace à Singapour, qui a projeté cet immeuble qui ressemble à deux tours reliées par un porte à faux d’angle, regardez les photos ce sera plus simple. Situé dans un quartier en pleine expansion, les tours voisines semblent pousser comme des champignons, le bâtiment se prête bien au jeu des photos bêtes. Difficile de trouver un lien autre que géographique pour parler de la perte des lunettes de soleil de Claudio, il s’en est rendu compte la veille, le pauvre… Comme CCTV n’est relativement pas loin d’un magasin Décathlon, nous décidons de nous y rendre pour retrouver le même modèle que celui perdu, les lunettes donc. Une heure de métro et de marche plus tard, nous nous retrouvons devant le Décathlon chinois. Pour ceux qui n’auraient pas suivi, Décathlon est le magasin de sport qu’on ne trouve pas en Suisse et qui nous a fourni une partie de notre équipement de voyage bon marché… On ne pensait pas en retrouver un en Chine, mais c’est somme toute logique pour des accessoires principalement made in China.

CCTV

Le Palais d’été et les moustiques

Le Palais d’été est un immense parc où les empereurs venaient s’amuser et boire des binchs en été. Plaisante promenade au soleil, avec sieste et jeu de cartes, parmi les arbres en fleurs et les habitants. On regarde les gens, on se moque gentiment des photographes en tenue de camouflage avec un matériel à 10’000 balles pour photographier une tour, on s’amuse bien… Et là, c’est le drame ! Longeant tranquillement le lac, on commence à voir une dame arrivant en sens inverse avec un mouchoir lui couvrant le visage, derrière ses lunettes avec deux trous pour les yeux. Ensuite les gens marchent plus vite et certains ont un foulard sur la figure ou carrément leur pull sur la tête… Eh oui les moustiques se sont réveillés et c’est par nuées qu’ils s’abattent sur la chair fraîche qui se promène. Une attaque de vampires en règles, sauf qu’on est en plein jour. Autant vous dire que la fin de la balade fut moins plaisante.

Entrée
Rouge c’est joli!
Duo gagnant + cailloux
C’est très chinois tout ça!
Le lac et la tour
Ceux qui veulent un meilleur cliché du lac et de la tour

Canard laqué, tripes et raviolis

Première considération générale, la cuisine chinoise telle qu’on la connaît en Europe n’a rien à voir avec la cuisine chinoise du nord, rien ! Ici on mange beaucoup de blé, de viande, de nouilles. Nous n’allions donc pas manquer de goûter au canard laqué, la spécialité de la ville, rôti au bois d’arbre fruitier pendant de longues heures… Nous nous retrouvons dans un restaurant spécialisé et commandons la totale, soit un canard entier avec la peau croustillante. C’est beau, on reçoit des petites crêpes pour faire des rouleaux de canard et des accompagnements, sauce de prune, sucre, concombre et pâte d’ail. On copie tout de même nos voisins de table pour essayer de faire juste. Premier constat, c’est excellent ! Deuxième constat : c’est gras ! La peau (le gras donc) croustille et se mange avec du… sucre ! C’est un délice qui devient tout de même écoeurant vers la fin. La chair est tendre et avec la sauce de prune et un peu de concombre on fait de succulents rouleaux. Et on le finit notre canard, même si notre taux de cholestérol a du grimper depuis…

Feu coin-coin

Deuxième considération générale, les menus sont écrits en chinois ! Si la traduction n’existe pas en anglais ou qu’il n’y a pas d’image, difficile de savoir ce qu’il y a dans l’assiette. Il fut un midi où le vent soufflait, où l’hiver était de retour et où une soupe de nouilles aurait bien passé. Ce que nous n’ignorions qu’à moitié est qu’à Pékin, les spécialités peuvent contenir des abats. Nous nous sommes alors retrouvés avec une soupe aux tripes. Le positif ? Avec les baguettes, c’est facile de trier ! Deuxième aspect, il existe des espèce de tripes végétales que nous avons retrouvé à plusieurs reprise dans des soupes. Il nous a quand même fallu un moment pour comprendre qu’il s’agissait de tofu.

Des bols à la place des tripes ça va aussi?

Troisième considération générale, dans les raviolis tu peux cacher ce que tu veux ! Les raviolis, on en a bouffé ! Des bons, des mauvais… Toujours une surprise de mordre dedans et d’y trouver des légumes ou de la viande, ou les deux. Ce qu’on sait c’est qu’on en mange au petit déjeuner, avec de la sauce soja acidulée ou du porridge.

Conclusion

Beijing, première immersion dans le monde chinois, pour le meilleur et le pire mais surtout le meilleur ! Nous adorons la Chine jusqu’à présent et nous nous réjouissons d’aller découvrir la grande muraille…

Pleine lune en attendant

Ce qu’on a appris :

  • Dire bonjour et merci
  • Il n’y a pas forcément de portes/séparations dans les wc
  • Que les chinois regardent des vidéos de panda dans le métro
  • Qu’ils font aussi beaucoup de bruit en mangeant
  • Qu’ils reniflent et crachent tout le temps
  • Qu’ils servent de l’eau chaude partout
  • Que le ciel bleu existe même à Pékin

Ce qu’on va faire :

  • Un selfie avec chaque chinois qui nous prend en photo
  • Boire de l’eau chaude
  • Télécharger une application qui nous permet de traduire les textes chinois.

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