« Ohhhh, c’est trooop mignoooon ! »
Le trajet est long, mais à chaque fois que le bus s’arrête pour faire une pause, la température extérieure augmente. Et ça, c’est bien ! En effet après les magnifiques moments passés dans les montagnes entre froid et neige, il est temps de descendre un peu vers le sud.
Chengdu est un petit village de 15 Mio d’habitants la capitale du Sichuan et est surtout connue pour ses pandas, ainsi que pour sa cuisine épicée (dont le poivre du Sichuan qui a la sympathique particularité de t’assommer la bouche…). Nous arrivons en fin d’après-midi au terminus des bus avec un ciel radieux et 20°C. Nous prenons directement le métro en direction de notre auberge de jeunesse. Le problème est qu’ils scannent tous les sacs en Chine et les couteaux sont évidemment interdits. Bon, on essaye, ni à Pékin ni dans les trains ils ne l’avaient remarqué. Malheureusement les agents voient notre couteau suisse aux rayons et nous demandent, en chinois, si nous en avons un, comme le cutter qu’il nous montre. « Non, Monsieur. Pas un comme ça, non ». Ensuite il veut fouiller le sac à dos à Claudio (ça tombe bien, le couteau est dans celui de Melanie), mais abandonne en voyant que nous avons l’air gentils qu’il faudrait sortir beaucoup trop de choses et il n’en a visiblement pas envie. Tant mieux, nous passons et arrivons à destination peu après, il a eu chaud notre couteau !

L’auberge est très accueillante, qu’il s’agisse de l’emplacement en bord de rivière, de l’aménagement des espaces communs ou du personnel, vraiment au top.
Nous nous levons de bonne heure et déjeunons avec les meilleurs raviolis vapeur du voyage, juste en face, avant de prendre un bus public en direction du centre de recherche et de conservation de pandas, situé au nord de la ville. Une fois sur place, nous sommes bluffés par le site, car l’on se sent plus dans un grand parc que dans un zoo et c’est agréable de se promener sur les collines à la découverte de l’emblème du pays.


Il n’y a pas à dire, les pandas sont trop mignons super beaux! Des grands, des petits, des rouges : il sont tous en train de manger leur bambou, carrément assis dans la bouffe, ou font une petite sieste. Nous ne nous lassons pas de les observer pendant plusieurs heures en émettant de temps à autre des petits cris de joie !



De retour au centre, nous entrons dans le People’s Park, très beau et animé : les gens pratiquent le Tai Chi, chantent, se promènent avec un petit bateau sur les lacs ou jouent au badminton. Un concentré d’énergie positive, mise encore plus en valeur par le soleil radieux de l’après-midi.

Le soir nous faisons connaissance avec deux jeunes américains du Tennessee (c’est au sud-est des Etats-Unis nous ne le savions pas non plus), travaillant à Beijing pendant un an et un écossais, voyageant seul pour la première fois (courageux de commencer par la Chine !). Nous allons manger un hotpot, sorte de fondue chinoise, ensemble, bien sûr épicé façon Sichuan. Finalement nous avons survécu sans trop de problèmes et avons passé une chouette soirée.
Le jour suivant, nous décidons de nous promener sans vrai but et nous nous arrêtons dans une jolie cour intérieure abritant une maison de thé. En boire est un vrai rituel dans la région et il est même interdit de jouer aux cartes et de fumer, afin de pouvoir se concentrer sur l’essentiel et cela coûte une fortune. Plus tard nous tombons sur une plaisante ruelle piétonne rappelant les hutong de Pékin et nous terminons les visites par un bon bout de gâteau.



Dans les alentours de Chengdu il y a pas mal d’activités à faire, mais nous n’avons ni la motivation de nous tasser au milieu de mille touristes pour visiter le grand Bouddha de Leshan, ni de payer une fortune pour grimper le Mont Emei. Le fait de simplement flâner à travers cette agréable ville nous suffit amplement et il est aussi temps de reprendre la route en direction l’est.
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